Quand le Festival de Quatuor à Cordes (re)donne le « la »
Le Festival de Quatuor à Cordes en pays de Fayence a, comme aux plus beaux jours, fait vibrer les chœurs de nos églises et de nos chapelles, offrant aux mélomanes des concerts exceptionnels grâce à la venue de musiciens de renommée mondiale. Pour ce festival labellisé « évènement culturel » communautaire, soutenu aussi par le Département, c’est vraiment l’année du regain. Grâce au travail du directeur artistique, Frédéric Audibert, que nous avons tant de chance de compter parmi nos concitoyens, et aux bénévoles qui l’entourent, des concerts ont eu lieu dans les communes de Montauroux, Mons, Tourrettes, Saint-Paul et Callian, c’est-à-dire dans des églises qui ne sont pas toutes parmi les plus grandes du pays de Fayence. Or, malgré cela, ce sont 25 % de billets supplémentaires qui ont été vendus par rapport à l’an dernier, pour une recette totale de 11 756 €.
Parmi les 1000 spectateurs qui sont venus applaudir nos concertistes, un tiers émane du pays de Fayence et deux tiers sont des spectateurs venus d’horizons divers : l’agglomération Toulonnaise, nos voisins des Alpes-Maritimes et des Bouches du Rhône mais aussi des parisiens et des étrangers. Cela confirme l’équilibrage entre la vocation initiale du festival à ses débuts il y a 30 ans, qui était une vocation touristique (qui a encore évidemment sa légitimité sur le plan économique), et le sens dans lequel nous l’orientons dorénavant, qui est culturel au sens où il entend s’adresser aux résidents du pays de Fayence. Je me réjouis à cet égard de ce que le festival apporte aussi une dimension pédagogique quand par exemple le Quatuor Béla, consacré parmi les meilleurs quatuors français, s’invite dans nos cours d’écoles. L’accès à la culture est primordial, il est un pilier de l’éducation. Près de 600 élèves de l’école de Seillans et du collège de Montauroux ont eu le privilège d’assister à un concert joué par des musiciens professionnels de haut niveau. N’en déplaise donc à ses détracteurs qui l’avaient déjà condamné à une fin inéluctable, notre Festival de Quatuor à Cordes a encore à mon sens de belles années devant lui.