Manger mieux : nos cantines en transition
C’était un fait de société : chacun se préoccupe de plus en plus de la qualité de son alimentation, et du lien entre son alimentation et sa santé. Le premier confinement nous a donné comme seule ouverture au monde l’acte de cuisiner. Les attentes des parents d’élèves vis-à-vis des cantines scolaires s’en sont ressenties. Et c’est un phénomène massif puisque dans nos communes les demi-pensionnaires représentent une part extrêmement importante des élèves, que ce soit à nos deux collèges ou dans nos écoles communales.
Lorsque j’ai commencé mon parcours public, les attentes dans ce domaine n’étaient pas les mêmes. Les parents attendaient surtout un repas peu coûteux et équilibré. Dans un second temps, des questions de convictions et de communautarisme (véganisme, demande de viande hallal) ont commencé à émerger, mais ce ne sont pas elles qui doivent guider ces services publics, qui sont laïcs et non obligatoires. Des parents qui seraient mécontents de ce qui est servi à la cantine sur ce terrain-là ont toujours la faculté de faire déjeuner leurs enfants par eux-mêmes.
Il n’en est pas de même pour la question de la saisonnalité, les circuits courts, le bio, et la tendance vers une alimentation moins grasse et moins carnée (mais pas végétarienne pour autant). Cette évolution des esprits aiguillonne sainement les communes dans leur organisation. Ce n’est pas un hasard si la plupart des candidats aux municipales ont fait la part belle à cette évolution, comme ce fut le cas à Callian, où le concours d’une prestataire diététicienne va commencer à organiser cette transition dans le temps.
Puisque cette évolution est partagée sur le territoire, elle peut aussi trouver à s’organiser au-delà de l’échelon communal. Par exemple de façon bi-communale, puisque la commune voisine et amie de Tourrettes vient de faire l’acquisition d’un domaine agricole se prêtant au maraîchage, et qu’il est envisagé que cette production alimente les cantines des deux communes. Par exemple aussi à l’échelon communautaire, puisque l’intercommunalité travaille sur un projet alimentaire de territoire (P.A.T.) pour globaliser la démarche. Je souscris à cette initiative, à laquelle la commission communautaire Jeunesse et Education que j’anime va apporter son concours, le conseiller départemental que je suis pouvant aussi essayer de coordonner les actions des écoles avec celles des collèges, qui sont déjà bien avancés sur ces sujets.