Loi ALUR et chemins communaux
Le développement démographique imprévu lié à la loi Alur a beaucoup de conséquences dans beaucoup de domaines. Il a notamment considérablement densifié la circulation sur nos chemins communaux souvent étroits et sinueux. Comme nombreux sont ceux qui y roulent à l’ancienne, c’est à dire sans crainte particulière de croiser qui que soit, et donc à toute allure, cela pose à présent des problèmes de sécurité. C’est le cas pour les automobilistes bien sûr ; mais aussi pour les piétons, les cyclistes, les enfants jouant sur un terrain non clôturé, les animaux errants… Du coup, nous sommes assaillis de demandes d’installation de ralentisseurs ou de coussins berlinois.
Même si nous n’avons pas hésité à en installer activement là où c’était absolument nécessaire, cela ne peut constituer une solution universelle pour bien des raisons. Il n’est pas rare que les mêmes personnes qui nous avaient demandé d’en installer, nous demandent ensuite de les raboter ou de l’enlever, parce qu’ils abîment leur voiture ou parce que le freinage et la ré- accélération des véhicules exaspèrent les riverains. Se pose aussi une question de coût : on ne peut pas mettre de ralentisseur tous les 500 m sur 30 km de voirie communale. Il y a d’ailleurs beaucoup d’endroits, notamment dans les cas de déclivité où cela est réglementairement impossible.
Pour autant, il n’est pas question de négliger le problème de sécurité et de civisme que posent ces comportements routiers. Notre commune a donc pris dans un premier temps une autre option, qui consiste à limiter la vitesse à 30 Km/h dans tous les chemins communaux sans exception, ce que des panneaux qui sont en cours d’installation vont venir rappeler. Dans le même temps, nous avons fait l’acquisition d’un radar qui n’est plus le matériel pédagogique utilisé jusqu’ici mais un radar permettant la verbalisation. Chacun est dorénavant prévenu, ce que nous ferons également savoir par le bulletin municipal et les autres outils de communication de la Commune. Nous ferons à moyen terme un bilan de ces mesures, pour évaluer la nécessité éventuelle de dispositifs supplémentaires qui ne se limitent d’ailleurs pas aux ralentisseurs. Pour le dire autrement ; commençons par faire appliquer spontanément la règle avant de l’imposer physiquement.