Départementales 2021 : pourquoi je ne suis pas candidat
J’ai annoncé il y a quelques jours que je ne serai pas candidat aux élections départementales. Je siège depuis 2001 dans cette collectivité où j’aurais connu trois présidents : Hubert Falco, Horace Lanfranchi et Marc Giraud. Je suis fier du travail accompli, et d’un considérable bilan sur lequel j’aurais l’occasion de revenir. Je ne renie rien de l’action des majorités départementales auxquelles j’ai souscrit pendant toutes ces années. Ce mandat est devenu bi-nominal depuis 2015, et j’adresse à ma colistière Josette Mimouni, toute ma gratitude pour son travail à mes côtés et tout mon soutien pour sa candidature. Je remercie le président Marc Giraud pour l’investiture départementale qu’il m’avait proposée, et qu’il a redéployée ailleurs suite à ma décision.
Les raisons de ma décision sont d’abord des raisons personnelles. La vie publique locale, aussi passionnante qu’elle puisse être, aussi gratifiante qu’elle soit sur le plan humain, est extrêmement chronophage. Et plus encore depuis qu’une bonne partie s’y joue jour et nuit, semaine ou week-end, sur les réseaux sociaux. Il n’est pas illégitime, à l’âge qui est le mien aujourd’hui, de se préoccuper un peu de vie privée et familiale, et de vie entrepreneuriale. Il est même vertueux de ne pas considérer un mandat électif au long cours comme une rente de situation, et de savoir sortir d’une zone de confort pour se poser de nouveaux défis. Ceux qui me veulent du bien disent que j’ai fait le tour de la question et que je n’ai plus rien à prouver. Ceux qui me veulent moins de bien disent que j’ai fait mon temps. Dans les deux cas, c’est un constat que je peux entendre : vingt ans au Département, c’est bien.
Il existe aussi des raisons plus politiques : dans notre pays de Fayence, le niveau du débat public s’est considérablement dégradé. Cela n’est pas étranger aux postures de la technostructure communautaire, qui ne s’interdit aucun mensonge démagogique, par exemple sur la Siagnole et sur le projet Fontsante. Le contexte de l’épidémie ayant achevé de brouiller complètement la frontière entre les faits et les rumeurs, entre le rationnel et l’irrationnel, personne n’est obligé de participer à cette surenchère avilissante, et on peut choisir d’en sortir par le haut : c’est le choix que je fais. Les pratiquants de chasse à l’homme en seront pour leurs frais et devront se trouver d’autres gibiers. Pour autant, je ne quitte en aucune façon la vie publique, et j’exerce avec fierté et détermination mon mandat de maire. Dans la vie publique ou en dehors, d’autre défis m’attendent, bientôt ou plus tard.