Les enjeux d’un recensement
Un an après la date prévue, en raison évidemment du contexte sanitaire, le recensement de la population de la commune de Callian aura lieu du 20 janvier au 19 février prochain. En pratique, ce sont huit agents recenseurs qui vont parcourir la commune et soumettre à chacun des questionnaires qui pourront être remplis en ligne ou bien sur la version papier. Précisions préventivement que le but d’un recensement n’est pas d’empiéter sur les libertés individuelles ni d’espionner le monde. En ce sens, il faut former des vœux pour que les agents reçoivent partout le meilleur accueil.
C’est que, pour une collectivité, les enjeux de l’opération sont doubles.
Il y a l’enjeu le plus visible qui est l’enjeu quantitatif. Il est très important pour une commune soumise à une forte pression foncière de disposer d’un point de repère fiable qui lui permette de savoir où elle en est. C’est même décisif lorsqu’une commune a officiellement 3402 habitants selon l’INSEE, mais que beaucoup d’indices situent la réalité bien plus près des 4000. Évidemment, les dotations de l’État dont la commune bénéficie sont directement indexées sur ce chiffre, ce qui fait que chaque dossier non rempli représente une part de la fiscalité nationale payée par chacun qui ne redescend pas sur le territoire.
Le second enjeu est moins visible, et davantage d’ordre qualitatif. Un recensement est une mine d’informations qui permettent aux élus de comprendre la sociologie de la population, et qui les rend mieux capables d’en comprendre et d’en satisfaire les besoins. Avec la disparition de la taxe d’habitation, et le transfert de la compétence eau, ce sont aussi deux sources majeures d’informations pour les communes qui ont récemment disparu. Toutes ces raisons concourent à donner à l’exercice de cette année une importance toute particulière.