Classement PISA : une triste dégringolade pour la France
L’acronyme PISA désigne le programme international pour le suivi des acquis des élèves. Ce programme piloté par l’OCDE publie périodiquement un classement international qui mesure tous les trois ans le niveau des élèves. Septième puissance mondiale, la France émarge désormais à la 23ème place de ce classement, avec notamment une dégringolade spectaculaire du niveau en mathématiques. Ni le maire que je suis, ni l’enseignant que j’ai été ne peuvent rester indifférents à ces résultats qui sont tout sauf anecdotiques.
On voit en effet se déployer depuis les années 80 dans l’éducation nationale les métastases d’un cancer idéologique démagogique et victimisant, qui a voulu considérer la réussite comme une provocation sociale. Exit le modèle républicain de l’inscription dans la communauté nationale par le travail et le mérite tel qu’il était initié par Jules Ferry. Place dorénavant à la massification, qui a voulu porter 80% d’une tranche d’âge au baccalauréat. Cette noble ambition ne s’est pas traduite par la hausse du niveau des élèves mais au contraire par le galvaudage d’un diplôme qui dorénavant ne signifie plus grand-chose.
Si l’on ajoute à cela la fameuse méthode globale de lecture, véritable carnage de l’apprentissage de la compréhension de l’écrit, et plus récemment, après le culte des écrans, toutes les formes du wokisme notamment porté par un récent ministre de l’Éducation nationale (si conscient de son échec absolu qu’il avait inscrit ses enfants à la très privée et élitiste école alsacienne…), la mesure est comble. Devant ce triste spectacle, il faut bien répéter que l’école est faite pour apprendre à lire, écrire et compter, et qu’elle doit redevenir à tout prix la grande priorité nationale. Pour ce qui nous concerne, nous nous attachons à mettre en œuvre cette priorité depuis 30 ans, comme en témoigne encore le projet de nouvelle école.