Projet Fontsante : deux communiqués
J’avais publié ici le 8 mars dernier un communiqué, que je reproduis ici, sur le dossier Fontsante :
« J’ai pris acte ce mardi 7 mars de ce que la Région Sud, porteuse de la compétence en matière de déchets, avait finalement décidé de ne plus soutenir le projet Valorpole à Fontsante. Je constate que, d’une version à l’autre de ce projet, non seulement le groupe Suez n’a pas réussi à susciter ou à conserver l’adhésion des collectivités concernées, mais qu’en plus l’unanimité de ces collectivités s’y oppose aujourd’hui.
Je comprends donc que mes concitoyens puissent se demander dans ces conditions pourquoi notre commune conserverait avec ce groupe le lien d’une promesse de bail, question qui pouvait d’ailleurs déjà se poser lors du passage de la première version du projet à la seconde. Notre commune ne peut éternellement rester associée à l’image d’un projet où plus personne ne semble voir l’incarnation de l’intérêt général qui en était pourtant le moteur initial.
Je comprends aussi que, dans un contexte marqué par les restrictions en eau et la pause urbanistique qui en découle, l’idée d’une telle installation émette un signal discordant. Je n’en demeure pas moins convaincu qu’un projet de cette nature, ici ou ailleurs, est absolument nécessaire. Je suis loin d’être le seul à le savoir, mais je suis las de ne me l’entendre confirmer que par des élus qui disent le contraire dès qu’un micro se présente.
Il ne revenait pas de toute façon au maire de Callian que je suis, et qui n’est plus, comme je l’étais au moment du déclenchement du projet, vice-président d’une collectivité compétente en matière de déchets, de porter un tel sujet si c’était pour se retrouver seul. Le problème que nous cherchions à résoudre reste entier : il appartient dorénavant à ceux dont les fonctions les y prédisposent de trouver une meilleure solution.
Je soumettrai au conseil municipal de Callian, lors d’une de ses prochaines séances, la question de la continuité de la promesse de bail en question. »
Entre-temps le groupe Suez a cru bon de distribuer tout de même, comme si de rien n’était, la seconde édition de sa « lettre de Valorpôle ». Cela a occasionné de la part de la commune de Callian la réponse suivante :
«Communiqué du 4 mai 2023
Ces derniers jours, le groupe Suez a fait distribuer en pays de Fayence la « lettre de Valorpole N°2 », et ce alors même que, le 8 mars dernier, la commune de Callian, propriétaire du site d’implantation envisagé, avait communiqué et argumenté sur son refus de soutenir désormais ce projet. Je ne peux que regretter que cette distribution ait été maintenue comme si de rien n’était, et comme si la prise de position de la commune était quantité négligeable.
Cette initiative crée donc une grande confusion. Aux yeux des esprits les plus chagrins, et il y en a par les temps qui courent, cette distribution signifie que mon communiqué du 8 mars est mensonger, et qu’il n’est qu’une ruse destinée à continuer à soutenir le projet en sous-mains tout en m’en exonérant publiquement. Je dois donc réitérer les termes de mon communiqué du 8 mars, c’est-à-dire le retrait par la commune de tout soutien à ce projet.
Or Suez dispose à ce jour d’une promesse de bail. Et c’est bien là-dessus que repose le message cru qui nous est adressé. Organiser une telle distribution malgré notre prise de position, c’est considérer que la position de la commune n’a aucune importance tant que la commune n’a pas résilié cette promesse, et c’est supposer qu’elle ne la résiliera pas compte tenu du risque financier induit. Ce n’est plus un partenariat, c’est un rapport de force. En cela, cette distribution constitue un tournant, elle rompt la relation de confiance qui nous liait. En conséquence, j’ai confié la préparation de la rupture de la promesse de bail à notre conseil.»