Le lycée du pays de Fayence, un nouvel espoir
Cela date du 4 mai dernier, à l’occasion de l’inauguration de la base d’aviron rénovée du pays de Fayence. Par la voix de son vice-président François de Canson qui était présent à cette cérémonie, la Région a communiqué sur le projet de lycée en pays de Fayence, pour renouveler l’engagement qui avait été pris en 2017 par son président de l’époque. Dans un contexte dans lequel les marges de manœuvre budgétaires de la Région n’ont pas évolué, et où l’Etat, traditionnellement réservé dans ce dossier, n’a pas fait connaître de position nouvelle, la question est évidemment de savoir comment il faut accueillir une telle annonce ?
D’un côté, on ne peut que compatir avec ceux qui ont été échaudés dans cette affaire, ceux qui ont perdu la foi, ceux qui ne croiront que quand ils verront les travaux (et encore). D’un autre côté, il faut aussi remarquer que François de Canson n’avait rien à gagner à rouvrir ce dossier, ni aucune raison politique particulière de le faire. La considération que je lui porte me conduit, alors que je suis un des chats échaudés de cette affaire, à lui faire plutôt crédit. En actionnant les manettes de l’espoir, la Région a pris une responsabilité dont j’espère qu’elle l’honorera pour le bien de tous et l’égalité des chances si problématique pour nos lycéens. Il faut former le vœu que tout le monde, à la Région, mesure bien cet aspect moral des choses. L’avenir le dira.
Reste qu’il ne faut pas se contenter d’attendre ou de prier. En effet, il n’existe rien de tel qu’un lycée tout court : il y a des lycées généraux, techniques ou professionnels. Il existe des spécialisations de toutes sortes, parmi celles qui peuvent nous concerner et être pertinentes pour nous : le sport, le tourisme, l’agriculture, pour ne citer que ces trois-là. Il convient donc de commencer à réfléchir en amont, pour ne pas être pris au dépourvu au moment voulu, qu’il vienne à court terme ou à long terme. Car il ne peut que venir un jour, mécaniquement, du fait de l’augmentation continue de nos effectifs et du poids de ces effectifs sur les établissements qui les accueillent aujourd’hui.