Intercommunalité : après eux, le déluge !
Le coup de force de la gouvernance communautaire de la mi-juillet dernier en était le premier symptôme : il y a au Mas de Tassy des esprits si certains de détenir la vérité et en même temps si peu sûrs de leur capacité à capter les suffrages de leurs concitoyens (paradoxe qui devrait les intriguer), que rien n’est plus urgent pour eux que de graver dans le marbre le plus de dispositions possibles avant les échéances des 15 et 22 mars. Compte tenu du nombre de maires ne se représentant pas, et des risques qui pèsent sur certains de ceux qui se représentent, c’est là un défi à la prudence, au bon sens, et à l’élégance démocratique la plus élémentaire.
Il était déjà extravagant de se précipiter à transférer l’eau et l’assainissement à un service communautaire qui était tellement peu prêt à l’exercer que deux mois plus tard il est encore bien loin d’être opérationnel. Dans la même ligne de conduite, voici que les derniers soutiens de la gouvernance communautaire s’apprêtent à vouloir faire voter par le conseil communautaire du 10 mars prochain le budget primitif de l’année. A 5 jours du premier tour des élections, chacun sera juge du signal qui est déjà adressé aux futurs nouveaux élus. Et parce que c’est plus fort qu’eux, les voilà qui se préparent aussi à faire voter le principe de la prise de contrôle d’une parcelle située à Fayence en vue de construire un bâtiment pour ce fameux service communautaire de l’eau qui n’est pourtant pas à la rue aujourd’hui, et pour lequel d’autres solutions existent que de dépenser encore et encore.
Ce beau symbole de cacophonie finale montre à la fois que les fameuses mutualisations qu’on nous vend comme des promesses d’économies d’échelle ne font le plus souvent que générer des frais de fonctionnement supplémentaires, et à la fois que le respect de la démocratie (et notamment de l’avis, sur cette question foncière, du prochain maire de Fayence qui sera connu dans quelques jours), est bien le cadet de leur souci, pour dire les choses pudiquement. Il est vraiment grand temps que cela change.