Élections : comment font les autres ?
Personne ne peut prévoir aujourd’hui ce qu’il en sera du maintien ou non des élections locales (pour la Région et le Département) prévues à ce jour les 13 et 20 juin. On peut se demander comment des restaurants rouvriraient (s’ils rouvrent) le 15 mai et comment une élection serait alors impossible. On peut aussi se demander à quoi rimerait une élection sans campagne, avec peu de rencontres et très peu d’électeurs. Nos autorités avaient confié au conseil scientifique la charge de remettre sur ce sujet un rapport avant le début du mois d’avril. Ce rapport (visible par le lien ci-dessous) laisse évidemment au politique la charge de la décision, et se contente de lister un certain nombre de constats. Ne me prenant pas, contrairement à beaucoup de ceux dont je lis les avis sur les réseaux sociaux, pour une autorité scientifique, je mets à dessein de côté ces considérations pour me concentrer dans cet article sur une question : mais au fait, comment fait-on ailleurs ?
Le constat est que très peu de pays dans le monde ont reporté plusieurs fois une échéance électorale, avec évidemment l’inconvénient en général d’une baisse parfois sévère de la participation. Bien sûr, partout où des élections ont été organisées, elles l’ont été avec de grandes précautions sanitaires, allant du respect des gestes-barrières à la distanciation (ce qui ne s’annonce pas facile avec les deux élections à la fois prévues chez nous), au port du masque évidemment, à la prise de température parfois, et parfois aussi avec des créneaux horaires conseillés ou obligatoires par âge. On le voit avec ce dernier exemple : ce qui est intéressant dans ce rapport tient à l’inventivité des mesures prises pour favoriser l’expression des suffrages malgré le contexte sanitaire défavorable. Et si les élections « covidées » pouvaient être le laboratoire des modes innovants des élections de demain ? On peut distinguer à cet égard trois pistes dans les mesures prises par nos voisins.