Installation de l’exécutif communautaire
C’est dans une ambiance bien singulière que le conseil communautaire (tableau ci-dessus) a été installé ce samedi 11 juillet. Il n’y a pas de démocratie (pour ce qu’il en reste) sans pluralité ou sans contradiction : j’ai donc présenté une candidature alternative à celle du président sortant. Cette candidature, fondée sur un projet et non sur une intrigue de personnes, était promise à une défaite certaine, car elle était grevée par un triple handicap à peu près insurmontable :
- La sur-représentation des grandes communes
Le conseil communautaire de 2014 comportait 32 membres, dont 10 pour Fayence et Montauroux. Celui de 2020 en comporte 30, dont 12 pour Fayence et Montauroux. Le poids de ces deux grandes communes est donc passé de 31% à 40%, ce qui est considérable. Précisons que cette évolution n’est pas le résultat d’une volonté manœuvrière des communes en question, mais que c’est simplement l’application de la loi. Ainsi une page s’est vraiment tournée dans la construction de l’intercommunalité locale, guidée à ses débuts par l’égalité entre les communes et l’usage du choix du président en dehors des deux grandes communes, choix qu’André Bagur puis Alfred Rolland ont incarné en leur temps parce qu’ils n’en étaient pas les instruments.
- Le balancier du pendule électoral était à gauche
Ce premier facteur se combine avec la variation conjoncturelle du moment, c’est-à-dire une forte poussée des votes de gauche et écologistes, qui peut surprendre dans un territoire sociologiquement très orienté à droite, mais qui doit évidemment quelque chose au résultat du confinement, sans lequel on peut par exemple parier que le résultat du second tour de Fayence aurait pu être différent. Dans ce dernier cas le résultat a été acquis avec le soutien actif de la candidate d’extrême-droite, ce qui n’est pas la moindre curiosité du moment. Reste que quatre au moins, dont les deux plus importants en nombre, des maires du territoire ont une image à gauche ou très à gauche.