Élections locales, perspectives de calendrier
Les élections départementales et régionales devaient se tenir au mois de mars prochain. Les incertitudes sanitaires rendent évidemment ce calendrier intenable. Non seulement personne n’a envie de revivre le scénario des municipales, celui de la grande abstention et du deuxième tour trois mois après le premier, mais en plus, il faut pouvoir faire campagne et il n’est pas question en ce moment de réunions publiques ou de porte à porte. Et il faut qu’un décret définisse la date de l’élection au moins six mois avant ne serait-ce que pour définir la période à l’intérieur de laquelle une dépense d’un candidat doit être imputée ou non à son compte de campagne. Un rapport a été confié sur ce sujet à Jean-Louis Debré, ancien président du Conseil Constitutionnel. Celui-ci a rendu un rapport proposant d’organiser les élections départementales et régionales les deux derniers dimanches de juin prochain, soit le 20 et 27 juin. Il n’y a rien de spécialement choquant à cela dans la mesures où la règle légale est que les mandats électifs peuvent être rallongés en raison des circonstances (comme ils l’ont déjà été à plusieurs reprises ces dernières années) mais pas raccourcis. Il me reste à souhaiter que les dates proposées puissent véritablement se tenir, car cela signifierait que nous aurions d’ici là fait des pas importants sur le plan de la maîtrise de la pandémie.
Il est bien prématuré de se poser la question de savoir qui sera candidat pour notre territoire à ces élections. S’agissant du Département où je siège aujourd’hui, notre mode de fonctionnement est simple et clair. Nous avons constitué en 2015 une majorité pléthorique (40 élus majoritaires sur 46 élus). Malgré les grandes différences entre les personnes et les difficultés qu’il y a à gérer un tel effectif, le défi qui consistait à préserver telle quelle cette majorité jusqu’au bout du mandat a été relevée grâce aux efforts de chacun sous l’autorité du président Marc Giraud. Cette culture du bloc va se décliner pour ces élections départementales, et c’est un groupe majoritaire plutôt que des candidats épars qui se déclarera candidat d’un seul tenant, le moment venu, par la voix de son président.