Mutualisations communautaires, les infortunes de la vertu
En concentrant un très grand nombre de compétences sur l’échelon intercommunal, la loi NOTRe a mis en œuvre le postulat selon lequel la mutualisation entre communes est un gage d’efficacité économique et de réduction de la dépense publique. Notre gouvernance communautaire actuelle a ajouté à ce postulat un pari complémentaire, qui fait du mode d’exploitation d’un service public en régie la seule option politiquement acceptable. Je ne suis ennemi d’aucune de ces deux idées : tant mieux s’il est plus efficace de faire à plusieurs que tout seul, et tant mieux aussi si la collectivité sait prendre ses responsabilités et les affirmer au lieu de se défausser par facilité ou par complaisance vers des délégations de service publiques sur tous les sujets.